Mort d'une fillette fermière

Une image arrive…

Une jeune femme marche dans une forêt.
La végétation y est dense, touffue, ce qui rend sa progression difficile. Le terrain est escarpé, l’obligeant parfois à se servir de ses mains pour s’aider à avancer. Son pas est cependant rapide, elle a l’air pressée.

Des ronces !
Sa robe s’y attrape. Un accroc de plus… Cette robe semble usée, et on voit qu’elle a été rapiécée en de nombreux endroits. Elle doit la porter depuis vraiment longtemps…
C’est une robe toute simple, comme celle que porte les paysannes. Une robe faite en lin, elle devait être marron à l’origine, aujourd’hui, on aurait du mal à dire de quelle couleur elle est… Elle lui descend jusqu’aux genoux et elle n’a plus de manche.
C’est souvent ce que les paysans font lorsque leurs filles grandissent. Rien ne se perd, la robe longue d’hier devient une robe courte.

Ce serait donc une paysanne...
Pourtant il n’y a pas de fermes, si loin de tout… D’autant que les forêts tsuchis sont réputées pour être des endroits dangereux pour les humains… Alors une paysanne !

Une colline !
Encerclée par des ronces…
La paysanne peine pour les traverser. Elle se fait griffer de partout. Elle saigne, sa peau et sa robe sont en lambeaux.
Mais elle a passé le cercle de ronces ! Elle grimpe et atteint le sommet de la colline. Un autel s’y dresse, au-dessus duquel lévite ce qui ressemble à une longue branche, épaisse de presque un pouce, avec à une extrémité, un globe enchâssé dans une armature de métal !
La fermière se saisit alors du bâton, dont le globe se met à émettre une douce lumière bleutée.

Un feulement retentit aussitôt !
Un grand félin bondit sur la paysanne, qui le vise avec le globe de son arme. Un éclair éblouissant en jaillit, et pendant quelques instants, la colline est inondée par une lumière bleue d’une intensité incroyable.
Quand on pu rouvrir les yeux sans crainte de les voir brûler dans leurs orbites, le monstre a disparu. Et à l’endroit qu’il occupait quelques instants plus tôt, tout n’est plus que cendres…

"Bien…"

Elle regarda ses vêtements d’un air dégoûté…

"Maintenant, une vraie tenue… Plus jamais de « paysanne » !"



Lorsqu’elle rentra à Ternerus, après le voyage qu’elle avait tenue à faire seule, on faillit bien ne pas la reconnaître.

Sa petite robe avait disparu et elle ne cheminait plus pieds nus.

Désormais Sarovia porte une lourde cape d’un rouge foncé, dont la capuche lui cache une bonne partie du visage, un grand bâton dépasse de son épaule droite. Ses longs cheveux bleus nuit n’avaient pas changé, même s’ils paraissaient plus propres et correctement brossés. Ils sortaient de la capuche et pendaient librement de par et d’autres de son cou. Sous sa cape, on peut entrapercevoir une fine armure de plaques ouvragée. La cape s’arrête à hauteur de genou, pour laisser la place à un cuissard en plaques et désormais, elle chausse de lourdes grèves de combat.

La fermière n’est plus ! Gloire à la Chef de Clan !